La route peut être un véritable champ de mines juridique pour les conducteurs. Entre les limitations de vitesse, les règles de stationnement et les innombrables panneaux à respecter, il est facile de commettre une infraction sans même s’en rendre compte. Pourtant, les conséquences peuvent être lourdes : amendes, retrait de points, voire suspension du permis. Dans cet article, nous vous dévoilons les stratégies d’un avocat spécialisé pour éviter les pièges et rouler en toute légalité.
Comprendre les infractions les plus courantes
Pour éviter les infractions, il faut d’abord les connaître. Les statistiques du Ministère de l’Intérieur montrent que les excès de vitesse représentent près de 40% des infractions routières en France. Viennent ensuite le non-respect des feux rouges et stops (15%), le stationnement gênant (12%) et l’usage du téléphone au volant (8%).
« La plupart des infractions sont commises par inattention ou méconnaissance de la règle », explique Maître Dupont, avocat spécialisé en droit routier. « Par exemple, beaucoup ignorent que le simple fait de tenir son téléphone en main, même à l’arrêt au feu rouge, est passible d’une amende de 135€ et d’un retrait de 3 points. »
Maîtriser le code de la route sur le bout des doigts
La première étape pour éviter les infractions est de parfaitement connaître les règles. Ne vous contentez pas de vos souvenirs du permis de conduire. Le Code de la route évolue régulièrement. Par exemple, depuis 2018, la vitesse maximale sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central est passée de 90 à 80 km/h dans la plupart des départements.
Conseil d’avocat : « Procurez-vous une version à jour du Code de la route et relisez-la régulièrement. Vous serez surpris de découvrir certaines règles méconnues, comme l’obligation d’allumer ses feux de croisement de jour par temps de pluie. »
Adopter une conduite préventive
La meilleure façon d’éviter les infractions est d’anticiper. Cela passe par une vigilance accrue et une adaptation constante de sa conduite aux conditions de circulation. Maintenez une distance de sécurité suffisante (au moins 2 secondes) avec le véhicule qui vous précède. Ralentissez à l’approche des intersections, même si vous avez la priorité.
« Une conduite défensive vous permettra non seulement d’éviter les infractions, mais aussi de réduire considérablement les risques d’accident », souligne Maître Dupont. Les statistiques de la Sécurité Routière montrent en effet qu’une vitesse réduite de 10 km/h diminue de 40% le risque d’accident mortel.
Utiliser la technologie à bon escient
Les aides à la conduite modernes peuvent être de précieux alliés pour éviter les infractions. Les limiteurs de vitesse, par exemple, vous empêchent de dépasser involontairement la vitesse autorisée. Les systèmes de navigation GPS avec alertes de zones de danger vous préviennent à l’approche des radars fixes.
Attention toutefois : l’utilisation d’un détecteur de radar est strictement interdite en France et passible d’une amende de 1500€ et d’un retrait de 6 points. « Privilégiez les assistants d’aide à la conduite homologués qui vous informent des limitations de vitesse en vigueur », recommande notre expert.
Planifier ses déplacements
Un grand nombre d’infractions sont commises par des conducteurs pressés ou stressés. Prenez l’habitude de préparer vos trajets à l’avance, en tenant compte des éventuels embouteillages ou travaux. Partez avec une marge de temps suffisante pour ne pas être tenté de rouler trop vite ou de griller un feu orange.
« J’ai défendu de nombreux clients qui ont commis des infractions simplement parce qu’ils étaient en retard à un rendez-vous important », témoigne Maître Dupont. « Prévoyez toujours 15 à 30 minutes de plus que le temps estimé par votre GPS, vous roulerez plus sereinement. »
Être particulièrement vigilant dans les zones à risque
Certaines zones sont plus propices aux infractions que d’autres. C’est le cas des abords des écoles, des zones de travaux ou des entrées/sorties d’agglomération. Dans ces secteurs, redoublez de vigilance et adaptez votre vitesse en conséquence.
Les statistiques de la Sécurité Routière montrent que 25% des excès de vitesse sont constatés aux entrées ou sorties de ville, là où la limitation passe brutalement de 80 ou 90 km/h à 50 km/h. « Anticipez ces changements de limitation en commençant à ralentir bien en amont », conseille notre avocat.
Connaître ses droits en cas de contrôle
Malgré toutes les précautions, il peut arriver d’être arrêté par les forces de l’ordre. Dans ce cas, gardez votre calme et connaissez vos droits. Vous n’êtes pas obligé de signer le procès-verbal d’infraction sur-le-champ. Vous pouvez demander à le lire attentivement et à y ajouter vos observations si vous contestez les faits.
« En cas de désaccord avec l’agent verbalisateur, restez courtois mais ferme », recommande Maître Dupont. « Notez tous les détails de l’intervention (heure, lieu exact, nom des agents) et prenez des photos si possible. Ces éléments pourront être utiles en cas de contestation ultérieure. »
Que faire en cas d’infraction ?
Si malgré tout, vous recevez un avis de contravention, ne le négligez pas. Vous avez 45 jours pour payer l’amende ou la contester. Le paiement rapide (dans les 15 jours) vous permet souvent de bénéficier d’une minoration. En cas de contestation, adressez un courrier recommandé à l’Officier du Ministère Public en expliquant précisément les raisons de votre désaccord.
« Ne contestez pas à la légère », prévient notre expert. « Une contestation abusive peut entraîner une majoration de l’amende. En revanche, si vous avez de réels arguments, n’hésitez pas à faire valoir vos droits, au besoin avec l’aide d’un avocat spécialisé. »
En suivant ces conseils d’expert, vous réduirez considérablement les risques d’infractions routières. N’oubliez pas que la sécurité sur la route est l’affaire de tous. Une conduite responsable et respectueuse des règles vous permettra non seulement d’éviter les sanctions, mais aussi de contribuer à rendre nos routes plus sûres pour tous les usagers.